Par Jacques Ferber.
A l’occasion de la sortie de ma méthode « Rétention Orgasmique Tantrique« pour que l’homme puisse maitriser totalement son éjaculation, durer aussi longtemps qu’il le désire (éliminer au passage les problèmes d’éjaculation précoce) et devenir multi-orgasmique, j’ai ressorti cet article que j’avais écrit à la sortie de mon livre « l’amant tantrique, et je l’ai mis à jour.
En effet, j’ai constaté qu’il était toujours d’actualité. Car savoir maitriser son éjaculation, c’est bien entendu utile dans la sexualité, mais cela va bien au delà, car en en perdant plus son énergie vitale et en la transmutant, l’homme développe un alignement et une puissance interne incroyable, qui va lui servir dans son activité amoureuse certes, mais aussi professionnelle.
Donc, oui, les hommes, c’est important de savoir pratiquer cette rétention tantrique !
Voilà le dialogue que j’avais eu avec l’un des lecteurs de mon livre L’amant tantrique. Je le recopie ici, car je le trouve très intéressant…
Après avoir lu votre livre « L’amant tantrique », j’aimerais entendre votre expérience sur l’orgasme sans éjaculation : par une forte contraction des muscles du périnée, vous ‘bloquez’ l’éjaculation? Qu’est ce que cela peut apporter?
La rétention par contraction des muscles du périnée est la « dernière chance », quand ça va déborder… Mais d’autres techniques sont possibles avant : relâchement des muscles du bassin, diffusion de la tension sexuelle et de l’excitation dans tout le corps par relaxation et respiration lente.
Plus on s’améliore dans la rétention d’éjaculation, plus on peut « flirter » avec le point de non-retour et arriver juste en haut de l’orgasme sans éjaculation et sans rien bloquer. C’est là que toutes les pulsations, vibrations, langues de feu d’énergie et autres phénomènes et sensations orgastiques sont les plus fortes…
Il semble qu’il soit possible – d’après le Dr Keesling (Faire l’amour toute la nuit) – de ressentir un orgasme complet en contractant les muscles du périnée à un moment précis, avant le point de non-retour. Ce qui offre les sensations de l’orgasme sans la période réfractaire.
En effet, le livre du Dr Keesling, présente une partie de ce que je décris dans mon livre : on ressent effectivement un orgasme complet. Il est même d’ailleurs, avec un peu de pratique, plus intense, car plus long, que lorsqu’il y a éjaculation… On s’aperçoit de ce fait qu’orgasme et éjaculation sont bien disjoints. L’éjaculation n’est plus alors qu’une sensation de pompe (pas spécialement agréable) suivie très rapidement de la sensation de douleur de la période réfractaire. Ce qu’il n’y a pas dans le cas d’une rétention d’éjaculation. Une fois qu’on devient habile dans les techniques de rétention, l’orgasme “standard” devient vraiment un peu plat, et on se dit “Tout ce tintamarre pour ça???”
Par rapport au titre du livre de Keesling, le but du tantra n’est pas de faire l’amour toute la nuit, mais d’accéder, au travers (entre autre, mais pas uniquement) du sexe, à un état de plénitude, qu’il y ait d’ailleurs orgasme ou non… Je crois que c’est d’ailleurs là dessus que j’appuierai si j’écris une suite à l’amant tantrique…
En particulier le moment APRES l’orgasme devient alors absolument merveilleux. Cela peut provoquer des états de méditation et d’élévation spirituelle fantastique, comme si l’on était « shooté » à une drogue spirituelle, et cela induit un état de « reliance » avec le monde qui ressort de ce qu’on appelle « l’amour inconditionnel ». C’est entre autre cela qu’on appelle « l’extase »…
On peut ainsi écrire :
Orgasme du corps avec rétention + techniques respiratoires + relaxation = orgasme tantrique-extatique,
l’orgasme tantrique extatique étant de fait nettement plus puissant que l’orgasme ordinaire (qui en plus « pompe l’énergie »).
Est-ce cette ‘méthode’ que vous pratiquez ou une approche radicalement différente : une rétention séminale et orgasmique pour qu’un phénomène d’extase puisse se mettre en place ?
Comme je vous le dit, la technique du Dr Keesling est seulement l’une des techniques possibles, et je l’emploie aussi (ou plutôt je l’ai beaucoup employé, et elle ne me sert maintenant qu’en cas d’urgence ^^). C’est la plus basique et d’ailleurs c’est la première que l’on m’a appris dans le tantra… Elle consiste effectivement à contracter les muscles PC “à mort” et à crier (en fait pour libérer les muscles de l’anus tout en contractant les muscles PC, et comme je l’ai écrit dans mon livre, il n’est pas nécessaire de crier). Mais en fait si on l’applique à la lettre, elle ne donne souvent accès qu’aux aspects les plus élémentaires de l’orgasme, sans entrer réellement dans le domaine de l’extase. Je vous conseille donc de commencer par celle-là, mais ensuite de dépasser cette technique pour vous ouvrir à quelque chose de plus extatique.
Avec des techniques du type de celle présentée par le Dr. Keesling, l’orgasme reste essentiellement dans le sexe. Après un certain temps de pratique, vous vous ouvrirez à des dimensions de diffusion de l’orgasme dans tout le corps qui passent pas la respiration et la relaxation. Ces techniques provoquent des orgasmes moins focalisées dans le sexe mais plus globaux et plus puissants. Il ne s’agit pas à proprement parler de « contrôle », mais plutôt de relaxation dans l’excitation et de diffusion de l’excitation dans tout le corps, ce qui permet de faire monter l’orgasme dans tout le corps (et notamment le crâne qui est la zone extatique par excellence : c’est comme si votre tête baignait dans la jouissance absolue…)
Vous vous ouvrirez aussi à la pratique du « surf sur la vague de feu (ou vague de l’orgasme) » qui consiste à rester longtemps dans un état extrêmement voisin de l’orgasme (en fait l’état de « juste-avant l’orgasme » qui est profondément puissant et merveilleux.. C’est là qu’apparaissent d’autres expériences telles que les montées d’énergie dans le dos ou langues de feu, etc.). Mais avant toute chose, il faut apprendre à bien connaître son propre système orgasmique pour bien différencier le point d’orgasme du point d’éjaculation. La découverte de cette différence est fondamentale…
Il me semble avoir présenté non seulement la technique initiale, mais aussi les autres techniques dans mon livre et dans ces réponses.. Mais je me rend compte qu’il y a encore beaucoup à dire sur le sujet et que cela n’est pas assez bien développé dans mon bouquin… Il en faudrait un second ☺.
Donc, pour simplifier, je défend comme pratique à la fois la rétention de Keesling + les techniques extatiques de relaxation, ouverture et diffusion.
Un point de votre livre – sur ce sujet – m’est confus : cette rétention, est-elle une lutte difficile qui nécessite de tout contracter en hurlant 😉 ou bien un relâchement extrême, bref, l’exact opposé ?
En fait, comme je le présente globalement dans mon livre et que je développe dans ma méthode « rétention orgasmique tantrique », il y a deux types de techniques différentes :
- Les techniques musculaires: quand on est au bord du débordement, ou qu’on « surfe » sur la vague de l’extase et qu’on sent qu’on est un peu loin, alors il faut tout contracter en inspirant lentement (Keesling + l’inspiration)… Je ne préconise pas de hurler, ce n’est pas nécessaire, et en plus cela peut indisposer la partenaire et les voisins ☺.
- Les techniques énergétiques qui comportent de la respiration, un relâchement et une diffusion d’énergie : cela permet de développer les bouffées extatiques et les orgasmes que certains appellent « énergétiques » et qui ont lieu dans le crâne et dans tout le corps… C’est vraiment là la technique la plus tantrique, car elle nous met sur la voie du spirituel (union avec le Cosmos notamment).
Et finalement, lors d’un orgasme sans éjaculation, la sensation de pompe est-elle toujours présente ?
Non, il n’y a plus de pompe !! C’est d’ailleurs un signe : s’il y a pompe et après une sensation douloureuse sur le gland si on continue à le frotter, c’est qu’on est allé trop loin. Sinon, s’il y a orgasme sans éjaculation, il n’y a pas la sensation de pompe, et pas de douleur après. Par contre, il y a un sentiment de contentement (on peut s’arrêter ou continuer) et une légère détumescence.. Cela dépend après, avec un peu d’habitude, du moment où l’on s’est arrêté. Un peu avant, il y a encore un désir fou, et un tout petit peu après, on est rassasié (tout en pouvant continuer tout de même, mais ce n’est pas l’enjeu non plus…)
Ce parcours vers l’extase, est-il le fruit d’une progression graduelle ou soumis à une brusque compréhension ?
Pour moi, cela a été (et est encore, car cela ne finit pas de progresser) à la fois rapide, graduel… avec des « peak experience », c’est-à-dire des expériences très fortes et ponctuelles… Ce sont des expériences extatiques incroyables. Après on revient là où en était.. Puis peu à peu, on arrive de manière plus continue à l’état que l’on a connu avec ces expériences… Personnellement aujourd’hui, si je suis dans un moment de calme, je peux produire une montée extatique tout seul et sans me toucher… Mais cela n’aurait pas été possible dans tout ce travail de transmutation qui a commencé par la rétention.
C’est ce que je vois aussi avec mes amis tantrikas, c’est graduel. Et en même temps, cela va assez vite: en quelques semaines de pratiques1, il y a déjà vraiment une grosse différence. Et ensuite cela ne fait que s’amplifier si l’on continue à pratiquer. Comme dans toute technique, on s’améliore avec la pratique…
Donc, n’hésitez pas à me poser des questions sur tout ce qui concerne la sexualité et la spiritualité, en particulier dans le domaine tantrique, j’adore répondre aux questions !
Jacques
- La méthode « Rétention Orgasmique Tantrique » propose en 5 semaines de devenir multi-orgasmique et de s’ouvrir à une sexualité extatique. Et les résultats sont impressionnants ! ↩︎