La joie d’être incarné

par | 8 Avr 2021 | Spiritualité

Je le dis beaucoup en ce moment, mais l’âge avançant, les « bobos » étant plus nombreux, je sens de mieux en mieux mon corps ????. En passant à la cinquantaine, il y a quelques années déjà, on m’a transmis cette blague que je vous partage :

« à partir de 50 ans, quand tu te lèves le matin et que n’as mal nul part, c’est que tu es mort. »

En réalité ce n’est pas une blague, c’est une perle de sagesse si l’on sait l’interpréter : bien sûr, ces douleurs ne sont pas agréables, et beaucoup aimeraient bien retrouver leur corps de 30 ans. Mais en fait, est ce que ça serait une bonne chose? Souvenez vous quand vous étiez jeune, vous vouliez dépasser toutes les limites, être le ou la meilleur.e dans le sport que vous aviez choisi, vous dansiez des heures et vous n’aviez pas besoin de récupérer, vous vous preniez des cuites et le matin vous pouviez aller travailler…

Tout était pour le mieux. Et à cet âge ni vous ni moi, nous nous rendions compte que nous avions un corps. Aller bien était un dû. Comme si la vie nous avait promis que, pour l’éternité, nous serions jeune et en bonne santé.

Et nous n’étions pas heureux pour autant. Je ne sais pas vous, mais moi je me trouvais petit et moche, pas séduisant, pas assez musclé. En tout cas, je n’étais pas réellement heureux de mon corps. Et je ne me rendais pas compte que la Vie m’avait gratifié de belles qualités : j’étais solide et en bonne santé, j’avais une belle énergie, mes mains me permettaient de jouer de la guitare, mes jambes de courir, et mon corps ressentaient les caresses divines que je recevais de ma compagne.

Et finalement je n’étais pas si moche que ça, comme me l’ont montré ensuite, bien plus tard, les photos prises à cette époque.

Mon corps était un trésor et je ne le voyais pas. J’avais tout ! J’étais riche de cette incarnation sans m’en rendre compte.

J’écris ce texte depuis un lit d’hôpital où je suis venu pour faire une opération bénigne (mais qui se fait tout de même sous anesthésie générale). J’ai plein de douleur dans l’abdomen l’endroit que l’on m’a ouvert. Je suis arrivé « en pleine forme ».

Et maintenant, bon c’est un peu l’horreur dès que je tousse ou que j’éternue (or, ceux qui me connaissent savent que j’ai des éternuements forts et à répétition), mais à part ça, et quelques douleurs résiduelles lancinantes, c’est tout à fait acceptable.

Et en même temps, je ris intérieurement (pas trop extérieurement, car quand je ris c’est douloureux ????????) et je suis dans une joie profonde. Je me sens vivant ! Pas vivant « super en forme » mais vivant car faisant l’expérience profonde d’être en vie. Je suis heureux car je suis dans la gratitude d’être, dans le bonheur d’être incarné. Et cette joie, elle ne m’appartient pas. Chacun, si nous connectons à cette expérience de Vie, malgré les désagréments physiques et psychiques passagers, nous pouvons faire l’expérience du bonheur d’être. Cela appartient à tout le monde.

Et cette gratitude d’être incarné ouvre naturellement aux autres.

D’abord je voudrais remercier tous les soignant.e.s et aides soignant.e.s qui font un boulot formidable. Merci d’avoir choisi d’aider et d’accompagner des personnes dans leur difficultés physiques et psychiques. Recevez ici toute l’expression de ma gratitude.

Et au delà, je ressens de la compassion pour ceux qui souffrent beaucoup plus que moi, qui vont très mal, qui vivent des douleurs atroces dans leur corps. Moi ce n’est pas grave, ce ne sont que des douleurs post opératoires: il n’y a qu’une douleur physique, que je qualifierais de 3 à 5 dans une échelle qui va de 0 à 10, et surtout aucune souffrance.

Oui, de la douleur, mais sans souffrance !

La souffrance n’est en effet pas la douleur, c’est ce qu’on ajoute, par le mental, à la douleur et qui est liée à nos peurs. Par exemple, quand on se cogne le pied au coin du lit, on ressent de la douleur (sinon c’est grave ????). Mais à l’intérieur de nous, même si nous jurons ou que nous tressautons, nous savons que cela va bientôt passer. Il y a de la douleur mais pas de souffrance.

A l’inverse si l’on se tord la cheville et qu’on se dit « merde j’en ai pour 4 semaines, et voilà tout ce que je ne pourrai pas faire, tout ce que je vais devoir annuler », notre douleur est amplifiée. C’est ça qu’on appelle la souffrance : le fait d’ajouter à la douleur physique notre angoisse vis à vis de l’état futur de notre être, de notre délabrement, de notre mort peut être. Et cette angoisse augmente la sensation douloureuse.

Or, dés que l’on a accepté son état que l’on s’est dit que « c’est comme ça », que l’on ne peut pas revenir en arrière, et que l’on réalise que fulminer contre les autres (« pourquoi ont-ils mis cette marche là », « je savais bien que ça ne servait à rien d’aller chercher cet objet »), contre la Vie (« Mais qu’est ce que j’ai fait au bon dieu pour mériter ça »), ou contre nous-même (« Mais quel con.ne je fais !! ») ne sert à rien, alors on souffre déjà moins.

Si en plus on arrive à donner du sens à notre blessure, si l’on se rend compte qu’on a créé cet état, alors tout se passe comme si notre douleur avait diminué.

En fait, c’est notre état psychique qui a changé et nous nous ré-alignons ainsi à la Vie, pour être plus compassionnel, plus ouvert à l’autre, plus en gratitude avec ce qui nous arrive. Cela ne demande qu’une chose: prendre conscience du fait que nous sommes pleinement vivants, quoi qu’il puisse nous arriver, et ressentir la gratitude de faire cette expérience de Vie.

Bien sûr, si la douleur est trop intense, on fait ce qu’on peut. Dans ce cas, il n’est pas toujours possible de sentir de la gratitude. Mais si elle ne dépasse pas certains niveaux, on peut alors ressentir une grande joie d’être, un grand amour envers la Vie pour nous avoir fait le cadeau de l’incarnation…

Si vous avez du mal à ressentir cette joie de vivre, une des solutions les plus simples consiste à méditer sans rien faire, mais en se « remplissant » de soi-même, en se connectant à ce qui est plus grand que soi, la Vie, le divin, la Source, le Grand Tout, quel que soit les mots qu’on lui donne.

Plus on est profondément avec soi, dans cet espace où il n’y a pas de mental, juste dans l’expérience d’être, plus on sent venir une félicité. En sanskrit, on appelle cet état d’être « ananda ». C’est cette félicité qui va créer au fur et à mesure ces expériences extatiques naturelles, sans rien à faire d’autre qu’être avec soi-même.

Et comme ce n’est pas facile pour tout le monde, j’ai créé une méthode pour plonger facilement dans ces profondeurs extatiques et rencontrer la joie naturelle, fondamentale, sans objet.

Si vous avez envie d’approfondir le sujet et de découvrant le plaisir de plonger dans les profondeurs de votre intériorité, diminuez votre anxiété, trouvez le sommeil et contactez la joie intérieure à l’aide de techniques de méditations simples, faciles et progressives.

Clique sur ce lien (ou l’image) pour en savoir plus :

Et ça tombe bien, comme j’ai créé cette méthode il y a un an exactement (lors du premier confinement), pour l’anniversaire de sa création, elle est à moitié prix jusqu’au dimanche 18 avril 2021 inclus.

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